Dans la nébuleuse Egalité & Réconciliation, on trouve une branche commerciale armée, dite survivaliste promue par « l’homme d’affaire » Piero Falotti, se faisant appeler San Giorgio, d’après le chevalier Saint Georges célèbre pour avoir terrassé le dragon. Nous allons donc voir si Falotti comme Saint Georges est capable de vaincre glorieusement l’adversité.
Ici on parle de la version « chic » du survivalisme, la version chalet en Suisse à 4 millions d’€ avec source d’eau potable et potager avec 2 tonnes de cassoulet et de saucisses de Strasbourg dans la cave ainsi que des dizaines de litres de vinasse et de sirop Monin afin de « survivre mais survivre bien » dixit le richissime et bien portant propriétaire des lieux.
Le journaleux: Y’a des belles choses: confit de canard du sud-ouest…
San-Giorgio: survivre mais survivre bien!
A 2min20 de la vidéo, dans un court plan on aperçoit le livre « La crise du monde moderne » de la gueunon René Guénon, ésotériste franc-maçon à deux sous, idole de la nébuleuse E&R, dont le non moins bien portant Libre Paenseur a repris le titre en « La faillite du monde moderne » pour son dernier opus qui dénonce justement l’élite maçonnique et ses plans ésotériques pour gouverner le monde et le mener à sa perte, cherchez l’erreur…
En parlant de contradiction, revenons à notre ventru survivaliste qui pour survivre à une crise du consumérisme effréné pousse ses pigeons lecteurs à accumuler sans fin des biens de consommation: armes, sac de survie à 500€, tonnes de bouffe, bref accumulation, accumulation, accumulation.
Présentation du
sac de camelote kit d’évacuation à 468€, en vente ici
Cette stratégie d’accumuler du gras, du sucre, de mauvais bouquins et CD à rendre malade quelqu’un en pleine santé ainsi que des armes pour défendre son tas d’ordure quit à tuer des gens qui s’approcheraient trop de cette caverne d’Ali Baba ressemble au système d’accumulation capitaliste qui nous a entraîné dans la situation dans laquelle nous sommes et qui ne cesse d’empirer.
Pour illustrer « l’importance du lien social », intervention de sa voisine qui s’avère être sa locataire portugaise.
la locataire: on va voir s’il faut manger en vitesse ou…
San Giorgio: en tous cas on mourra pas de faim! Ah ah ah!
San Giorgio, après la période d’effondrement qu’il nous annonce, ne pourra même plus le sortir de sa BAD tellement il se sera engraissé et accessoirement enrichi en vendant au prix fort au marché noir ses confits de canard, idéalement contre de l’or sur les conseils de son ami Jovanovic, spécialiste de fatras ésotérique, anges gardiens, apocalypse et autres histoires à dormir debout et promoteur de la spéculation sur l’or.
« Led Zeppelin c’est la base, on ne peut pas vivre sans »
Parce qu’avant d’apprendre à survivre, il faudrait peut-être commencer par apprendre à vivre en arrêtant par exemple d’avoir la peur du manque (oh j’ai plus de confit de canard, comment vais-je survivre?!! Ah mon CD de Led Zep est rayé, comment puis-je vivre sans pendant que les « autres » meurent de faim dehors?).
« La petite pétoire c’est pour les lapins et les enfants, la grosse pour les adultes et les sangliers qui approcheraient trop mon tas de bouffe »
Enfin bref, le survivalisme selon San Giorgio est intéressant pour les riches résidents suisses obèses paranoïaques qui aiment le cassoulet, la mauvaise littérature et la musique médiocre et qui souhaitent défendre les biens qu’ils ont accumulés au dépend des pauvres sur lesquels ils n’hésitent pas à tirer.
San Giorgio évacué de sa BAD après trois mois passés à s’engraisser terré dans sa cave en attendant la fin de la chute de « notre monde »
Le sauveteur: la sangle va lâcher, le gars est trop lourd, il est rempli de confit de canard!
San Giorgio: Non laissez moi, j’ai pas pris mon CD de Led Zep, comment vais-je survivre à l’hôpital, et là bas, rassurez moi, y’a du confit de canard au moins? Parce que c’est la base quoi…